O Cabinet Chaptal – Librairie Juliette Drouet & Librairie Nicolas Malais 1 rue de Fleurus, 75006 Paris apresentou a sua Sélection de livres & autographes - Mai 2015, onde apresenta dez livros, autografos e manuscritos do séc. XVI ao séc. XX.
(aliás de que já se deu aqui notícia
sumária pelo Natal de 2014…os tempos estão mesmo difíceis!)
5. [Colportage] - Histoire des quatre fils d'Aymon, revue
& corrigée de nouveau & augmentée de plusieurs figures. Limoges, F. Chapoulaud, sans date [début
XIX°] ; in-8, 126pp. Cartonnage à la bradel moderne.
30 bois in texte (y compris la vignette sur le titre), certains répétés.
Ces illustrations naïves avaient servi dans l'édition limousine de Jacques
Farne. Rare production de François Chapoulaud, qui exerça à Limoges de 1794 à
1840.
Cette histoire est à l'origine une chanson de geste qui raconte le conflit
entre les quatre fils d'Aymon et Charlemagne, l'un d'eux ayant tué un neveu de
l'empereur lors d'une partie d'échecs.
Clément-Simon, Curiosités de la bibliographie limousine, p.221 ; Nisard,
II-523 ; Oberlé, « La bibliothèque bleue », n°69. [180 euros]
6. MULSANT, Etienne. Lettres
à Julie sur l'ornithologie. Paris, A. Laplace, [1868]; grand in-8, XII, 367, (1)pp., 16pl.
Demi-chagrin brun, dos à nerfs orné, tranches dorées. Un mors fendu, quelques
rousseurs, mouillure claire en début de volume.
16 planches d'oiseaux en couleurs par le célèbre peintre animalier Edouard
Traviès. Spécialisé dans la peinture d'oiseaux et d'insectes, Traviès illustra
les oiseaux de Buffon et la Galerie ornithologique de d'Orbigny, ainsi que des
ouvrages de vénerie. [450 euros]
Deste pequeno, msas excelente
conjunto, vou destacar duas peças que não puderam deixar de atrair a minha
atenção.
Claro que logo na abertura temos um conjunto de inquestionável raridade e interesse, mas para um tipo muito especial de coleccionadores:
A. Exceptionnelle & émouvante correspondance
amoureuse de 38 pages adressées à Jean Paul Sartre avant sa rencontre avec
Simone de Beauvoir.
Mas estou mais interessado em
dois outros manuscritos que pertencem à história da medicina e historiografia
geral (o primeiro) e da história da tipografia (o segundo)
2. Les archives et la vie au jour le jour d’un noble
de Marseille témoin de la grande peste de 1720.
Cena da peste de 1720 em Tourette
(Marseille)
Quadro de Michel Serre (museu Atger,
Montpellier).
[L'inhumation des cadavres à la
Tourette par le chevalier Roze,
qui figure de façon exemplaire
l'intervention de l'État,
a été l'objet de représentations
iconographiques nombreuses].
Leblanc, Jean-André [Manuscrit]
- Livre de Raison, Marseille, 1716 -1743. In-4º, plein parchemin XVIIIe, 264 p.
Très important livre de raison d’un riche propriétaire terrien, dernier
héritier d’une grande famille de Marseille.
Plus qu’un simple livre de raison, ce manuscrit d’une écriture très lisible
& soignée, présente la vie au jour le jour d’un noble de Marseille dans la première
moitié du XVIIIe siècle et constitue la mémoire d’une grande famille : les
Leblanc. Jean-André - mort en 1759 - étant le dernier héritier de leur branche
Altoviti. Petit-neveu d’un mousquetaire, membre d’une famille qui donna
plusieurs conseillers au Parlement, Jean-André hérita une fortune considérable
de ses oncles. (Cf. les Additions à L’état de la Provence dans la Noblesse,
1693, tome 3., pp. 12-13.)
Ce livre de raison s’organise selon deux grands axes : d’une part les archives
familiales et d’autre part les notes - parfois autobiographiques - sur la vie
quotidienne, année par année.
Les archives familiales, donnent ainsi la description des nombreuses propriétés
et terres dont Leblanc hérita entre Marseille et Aix-en-Provence et fournissent
trace des nombreuses pensions dont il bénéficiait. On remarque entre autres les
rentes que lui rapporte l’Hôpital Saint- Esprit de Marseille, ses nombreuses
propriétés de Saint-Loup et diverses maisons, notamment rue d’Aubagne à
Marseille. Les terres de Ventabren (près d’Aix) sont également évoquées.
Leblanc détaille les différents actes de propriété et donne l’historique des
anciens propriétaires de ses biens; il évoque également les testaments
familiaux dont il possède copie.
On note au fil des pages un grand nombre de personnages du Marseille de
l’époque, notamment le Chevalier Rose, héros de la peste de 1720, avec lequel
Leblanc partageait un banc à l’église Saint-Martin de Marseille, qu’il acheta
60 livres à son cousin en 1729.
La seconde partie du manuscrit est constituée par le descriptif de la vie et
des dépenses quotidiennes. Chaque année est présentée par un onglet - de 1716 à
1742 - et tient en une à deux pages. Leblanc note toutes les dépenses et les
faits notables : qu’il reçoive l’argent de ses rentes, qu’un capitaine de
vaisseau lui paie ses dettes ou qu’il dépense de l’argent pour embaucher un
nouveau valet, pour acheter une tabatière, une chaise à porteur, divers habits,
des bas de soie, des boutons d’argent, une pipe, un chapeau, ou encore en 1728,
les dictionnaires de Morery et de Bayle... On remarquera d’ailleurs qu’il
notait également les livres de sa bibliothèque qu’il lui arrivait fréquemment
de prêter.
L’année 1720 est marquée par un exceptionnel témoignage sur la Peste de
Marseille : “Le 21 aoust nous nous sommes enfermés avec ma mère icy à la
bastide à St-Loup à cause de la peste, il en mourut ce jour là 500 à la ville
(...) le 19 septembre le fils de notre fermier est mort de la peste [puis...] notre
paysanne est tombée malade”. Leblanc se retire alors de Marseille, compte ses
morts, évoque enterrements et quarantaines. “Il est mort en tout soixante mille
personnes à la ville et au terroir...” conclut-il. Exceptionnel témoignage sur
la peste de 1720 & sur la vie quotidienne d’un riche noble marseillais. [3400
€]
Propagação
da peste
11. Exceptionnel privilège d’imprimer accordé à didot
fils aîné
[Manuscrit] - [Privilège
Général] Paris, février
1788.
Parchemin, 47 cm x 26,5 cm rarissime privilège royal imprimé sur parchemin
et complété à la main par lebègue, accordant à François-Ambroise Didot (1) l’autorisation d’imprimer les Mémoires du Général
Baron de Wimpffen écrits par lui-même, (...) contenant sa vie privée et
militaire. L’ouvrage sera bel et bien publié à Paris en 1788, “ Chez Didot fils
aîné, libraire, rue Dauphine, près le pont Neuf”, avec dès le titre la mention
“avec approbation et privilège du roi”.
On trouve au dos une note autographe précisant : “Registré sur le Registre XXIII
de la Chambre Royale et Syndicale des Libraires et Imprimeurs de Paris, n°1344,
fol. 489”. Cette mention est signée par Knapen du Syndicat des Libraires.
L’ouvrage ne contenait donc a priori rien de sulfureux: en 1790, Louis-Marie
Prudhomme dans ses Révolutions de Paris questionnant la pratique du “privilège”
se demandait en effet comment “échapper aux formalités vexatoires des sieurs
Knapen et compagnie” et [de] “tous ces vils suppôts de l’ancien régime”.
Bon état, découpe du parchemin au coin bas droit, comme d’usage, à l’emplacement
du sceau. beau témoignage sur l’activité d’imprimeur des didot et sur la
pratique du “privilège” sous l’ancien régime. [950 €]
São manuscritos como estes que
nos trazem esclarecimentos da época que são essenciais para a compreensão da
história e do estado da medicina (o primeiro) e da história tipográfica (o
segundo) e que servem de objecto para revisões/aprofundamentos dos nossos
conhecimentos.
Espero que estes apontamentos
sejam de alguma utilidade para vós.
Saudações bibliófilas.
Notas:
(1) Peste de Marseille
(1720) – Wikipedia
(2)
François-Ambroise Didot (1730-1804). Nasceu em Paris a 7 de Janeiro de 1730 e onde
faleceu Paris a 10 de Julho de 1804. Foi um helenista, bibliófilo, impressor,
editor e fundidor dos caracteres tipográficos (3), pai de Firmin Didot (1764-1836
a quem sucedeu na oficina tipográfica da família, e filho de François Didot
(1686-1757), primeiro tipógrafo da família.
Firmin Didot
Veja-se sumariamente a genealogia desta famosa família (4):
François Didot (1689-1757)
Pierre-François Didot (1731-1795)
Pierre Didot (1761-1853)
Firmin Didot (1764-1836)
Henri Didot (1765-1852)
Saint-Léger Didot (1767-1829)
Ambroise-Firmin Didot(1790-1876)
Hyacinthe-Firmin Didot (1794-1880)
Jules Didot (1794-1871)
Edouard Didot (1797-1825)
Alfred Firmin-Didot
(1828-1913)
(3) François-Ambroise
Didot, o filho mais velho de François, foi livreiro a partir de 1753, tomou
a oficina tipográfica e a imprensa do seu pai em 1757 e começou a pôr em
prática várias inovações técnicas importantes:
Tipo de caracter móvel anterior ao sistema Didot
Os célebres Caractères Didot (c.1780), que ele desenhou e mandou
gravar por Pierre-Louis Wafflard e
pelo seu filho Firmin Didot.
Exemplo de caracteres Didot
O prelo aperfeiçoado, que aumentou a produtividade dos impressores.
Construiu por volta de 1780 uma prensa de um só movimento, substituiu a madeira
por ferro, mármore e cobre. Através de uma platina tornou a impressão bastante
mais rápida e a pressão mais forte.
O «ponto tipográfico» em 1757, que a partir daí passou a unidade de
medida dos tipos; é o sistema hoje usado em toda a Europa. O sistema Didot tem
como unidades o cícero e o ponto. Um cícero mede 12 pontos, um ponto mede 4,512
milímetros. (O sistema anglo-americano tem como unidades o pica e o ponto. Uma
pica equivale a 11,33 pontos do sistema Didot.) Os caractéres passam a ter
medidas invariáveis!
Introduziu, a partir de
1780, o papier vélin, que mandou
fabricar em Annonay pela Oficina
Johannot. Este papel velino já não exibe as linhas de rede das formas dos
moldes; substitui o papel avergoado.
François-Ambroise Didot
dispunha de uma fundição e de uma fábrica de papel. A sua produção incluiu uma
colecção encomendada pelo conde de Artois e uma colecção de clássicos destinos
à educação do delfim.
François-Ambroise Didot
retirou-se dos negócios em 1789.
(4) Bibliografia sumária de consulta sobre a dinastia Didot:
Didot, Pierre. Épître sur les progrès de l’imprimerie, par Didot
fils aîné. Paris: 1784. Fac-símile e tradução em: George, A. J. The
Didot family. 1961.
Jammes, André. Les Didot: trois siècles de typographie et de
bibliophilie, 1698 — 1998. Paris, 1998. Catálogo da exposição
na Bibliothèque historique de la Ville de Paris e no Musée de l’Imprimerie,
Lyon, 1998.
George, Albert
J. The Didot
family and the progress of printing: a brief review of the development and
accomplishments of the house of Didot, with [...] translation of Épître sur les
progrès de l’imprimerie, [...] by Pierre Didot. Syracuse (New York), 1961. Integra um
fac-símile do texto do Épître sur les progrés de l’imprimerie de 1784. Heller,
Stephen.
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