"Se não te agradar o estylo,e o methodo, que sigo, terás paciência, porque não posso saber o teu génio, mas se lendo encontrares alguns erros, (como pode suceder, que encontres) ficar-tehey em grande obrigação se delles me advertires, para que emendando-os fique o teu gosto mais satisfeito"
Bento Morganti - Nummismologia. Lisboa, 1737. no Prólogo «A Quem Ler»

domingo, 17 de maio de 2015

Cabinet Chaptal – Librairie Juliette Drouet & Librairie Nicolas Malais – alguns apontamentos de história.




O Cabinet Chaptal – Librairie Juliette Drouet & Librairie Nicolas Malais 1 rue de Fleurus, 75006 Paris apresentou a sua Sélection de livres & autographes - Mai 2015, onde apresenta dez livros, autografos e manuscritos do séc. XVI ao séc. XX.
(aliás de que já se deu aqui notícia sumária pelo Natal de 2014…os tempos estão mesmo difíceis!)

Na newsletter também refere outros títulos de que deixo aqui dois exemplos:



5. [Colportage] - Histoire des quatre fils d'Aymon, revue & corrigée de nouveau & augmentée de plusieurs figures. Limoges, F. Chapoulaud, sans date [début XIX°] ; in-8, 126pp. Cartonnage à la bradel moderne.

30 bois in texte (y compris la vignette sur le titre), certains répétés. Ces illustrations naïves avaient servi dans l'édition limousine de Jacques Farne. Rare production de François Chapoulaud, qui exerça à Limoges de 1794 à 1840.

Cette histoire est à l'origine une chanson de geste qui raconte le conflit entre les quatre fils d'Aymon et Charlemagne, l'un d'eux ayant tué un neveu de l'empereur lors d'une partie d'échecs.
Clément-Simon, Curiosités de la bibliographie limousine, p.221 ; Nisard, II-523 ; Oberlé, « La bibliothèque bleue », n°69. [180 euros]



6. MULSANT, Etienne.  Lettres à Julie sur l'ornithologie. Paris, A. Laplace, [1868]; grand in-8, XII, 367, (1)pp., 16pl. Demi-chagrin brun, dos à nerfs orné, tranches dorées. Un mors fendu, quelques rousseurs, mouillure claire en début de volume.

16 planches d'oiseaux en couleurs par le célèbre peintre animalier Edouard Traviès. Spécialisé dans la peinture d'oiseaux et d'insectes, Traviès illustra les oiseaux de Buffon et la Galerie ornithologique de d'Orbigny, ainsi que des ouvrages de vénerie. [450 euros]



Deste pequeno, msas excelente conjunto, vou destacar duas peças que não puderam deixar de atrair a minha atenção.

Claro que logo na abertura temos um conjunto de inquestionável raridade e interesse, mas para um tipo muito especial de coleccionadores:

A. Exceptionnelle & émouvante correspondance amoureuse de 38 pages adressées à Jean Paul Sartre avant sa rencontre avec Simone de Beauvoir.




Mas estou mais interessado em dois outros manuscritos que pertencem à história da medicina e historiografia geral (o primeiro) e da história da tipografia (o segundo)

2. Les archives et la vie au jour le jour d’un noble de Marseille témoin de la grande peste de 1720.


Cena da peste de 1720 em Tourette (Marseille)
Quadro de Michel Serre (museu Atger, Montpellier).
[L'inhumation des cadavres à la Tourette par le chevalier Roze,
qui figure de façon exemplaire l'intervention de l'État,
a été l'objet de représentations iconographiques nombreuses].

Leblanc, Jean-André [Manuscrit] - Livre de Raison, Marseille, 1716 -1743. In-4º, plein parchemin XVIIIe, 264 p.



Très important livre de raison d’un riche propriétaire terrien, dernier héritier d’une grande famille de Marseille.

Plus qu’un simple livre de raison, ce manuscrit d’une écriture très lisible & soignée, présente la vie au jour le jour d’un noble de Marseille dans la première moitié du XVIIIe siècle et constitue la mémoire d’une grande famille : les Leblanc. Jean-André - mort en 1759 - étant le dernier héritier de leur branche Altoviti. Petit-neveu d’un mousquetaire, membre d’une famille qui donna plusieurs conseillers au Parlement, Jean-André hérita une fortune considérable de ses oncles. (Cf. les Additions à L’état de la Provence dans la Noblesse, 1693, tome 3., pp. 12-13.)



Ce livre de raison s’organise selon deux grands axes : d’une part les archives familiales et d’autre part les notes - parfois autobiographiques - sur la vie quotidienne, année par année.

Les archives familiales, donnent ainsi la description des nombreuses propriétés et terres dont Leblanc hérita entre Marseille et Aix-en-Provence et fournissent trace des nombreuses pensions dont il bénéficiait. On remarque entre autres les rentes que lui rapporte l’Hôpital Saint- Esprit de Marseille, ses nombreuses propriétés de Saint-Loup et diverses maisons, notamment rue d’Aubagne à Marseille. Les terres de Ventabren (près d’Aix) sont également évoquées. Leblanc détaille les différents actes de propriété et donne l’historique des anciens propriétaires de ses biens; il évoque également les testaments familiaux dont il possède copie.

On note au fil des pages un grand nombre de personnages du Marseille de l’époque, notamment le Chevalier Rose, héros de la peste de 1720, avec lequel Leblanc partageait un banc à l’église Saint-Martin de Marseille, qu’il acheta 60 livres à son cousin en 1729.



La seconde partie du manuscrit est constituée par le descriptif de la vie et des dépenses quotidiennes. Chaque année est présentée par un onglet - de 1716 à 1742 - et tient en une à deux pages. Leblanc note toutes les dépenses et les faits notables : qu’il reçoive l’argent de ses rentes, qu’un capitaine de vaisseau lui paie ses dettes ou qu’il dépense de l’argent pour embaucher un nouveau valet, pour acheter une tabatière, une chaise à porteur, divers habits, des bas de soie, des boutons d’argent, une pipe, un chapeau, ou encore en 1728, les dictionnaires de Morery et de Bayle... On remarquera d’ailleurs qu’il notait également les livres de sa bibliothèque qu’il lui arrivait fréquemment de prêter.

L’année 1720 est marquée par un exceptionnel témoignage sur la Peste de Marseille : “Le 21 aoust nous nous sommes enfermés avec ma mère icy à la bastide à St-Loup à cause de la peste, il en mourut ce jour là 500 à la ville (...) le 19 septembre le fils de notre fermier est mort de la peste [puis...] notre paysanne est tombée malade”. Leblanc se retire alors de Marseille, compte ses morts, évoque enterrements et quarantaines. “Il est mort en tout soixante mille personnes à la ville et au terroir...” conclut-il. Exceptionnel témoignage sur la peste de 1720 & sur la vie quotidienne d’un riche noble marseillais. [3400 €]


Propagação da peste

11. Exceptionnel privilège d’imprimer accordé à didot fils aîné


[Manuscrit] - [Privilège Général] Paris, février 1788.
Parchemin, 47 cm x 26,5 cm rarissime privilège royal imprimé sur parchemin et complété à la main par lebègue, accordant à François-Ambroise Didot (1) l’autorisation d’imprimer les Mémoires du Général Baron de Wimpffen écrits par lui-même, (...) contenant sa vie privée et militaire. L’ouvrage sera bel et bien publié à Paris en 1788, “ Chez Didot fils aîné, libraire, rue Dauphine, près le pont Neuf”, avec dès le titre la mention “avec approbation et privilège du roi”.



On trouve au dos une note autographe précisant : “Registré sur le Registre XXIII de la Chambre Royale et Syndicale des Libraires et Imprimeurs de Paris, n°1344, fol. 489”. Cette mention est signée par Knapen du Syndicat des Libraires. L’ouvrage ne contenait donc a priori rien de sulfureux: en 1790, Louis-Marie Prudhomme dans ses Révolutions de Paris questionnant la pratique du “privilège” se demandait en effet comment “échapper aux formalités vexatoires des sieurs Knapen et compagnie” et [de] “tous ces vils suppôts de l’ancien régime”.

Bon état, découpe du parchemin au coin bas droit, comme d’usage, à l’emplacement du sceau. beau témoignage sur l’activité d’imprimeur des didot et sur la pratique du “privilège” sous l’ancien régime. [950 €]



São manuscritos como estes que nos trazem esclarecimentos da época que são essenciais para a compreensão da história e do estado da medicina (o primeiro) e da história tipográfica (o segundo) e que servem de objecto para revisões/aprofundamentos dos nossos conhecimentos.

Espero que estes apontamentos sejam de alguma utilidade para vós.

Saudações bibliófilas.


Notas:

(1) Peste de Marseille (1720) – Wikipedia

(2) François-Ambroise Didot (1730-1804). Nasceu em Paris a 7 de Janeiro de 1730 e onde faleceu Paris a 10 de Julho de 1804. Foi um helenista, bibliófilo, impressor, editor e fundidor dos caracteres tipográficos (3), pai de Firmin Didot (1764-1836 a quem sucedeu na oficina tipográfica da família, e filho de François Didot (1686-1757), primeiro tipógrafo da família.


Firmin Didot

Veja-se sumariamente a genealogia desta famosa família (4):

François Didot (1689-1757)
Pierre-François Didot (1731-1795)
Pierre Didot (1761-1853)
Firmin Didot (1764-1836)
Henri Didot (1765-1852)
Saint-Léger Didot (1767-1829)
Ambroise-Firmin Didot(1790-1876)
Hyacinthe-Firmin Didot (1794-1880)
Jules Didot (1794-1871)
Edouard Didot (1797-1825)
Alfred Firmin-Didot (1828-1913)


(3) François-Ambroise Didot, o filho mais velho de François, foi livreiro a partir de 1753, tomou a oficina tipográfica e a imprensa do seu pai em 1757 e começou a pôr em prática várias inovações técnicas importantes:


Tipo de caracter móvel anterior ao sistema Didot

Os célebres Caractères Didot (c.1780), que ele desenhou e mandou gravar por Pierre-Louis Wafflard e pelo seu filho Firmin Didot.


Exemplo de caracteres Didot

O prelo aperfeiçoado, que aumentou a produtividade dos impressores. Construiu por volta de 1780 uma prensa de um só movimento, substituiu a madeira por ferro, mármore e cobre. Através de uma platina tornou a impressão bastante mais rápida e a pressão mais forte.

O «ponto tipográfico» em 1757, que a partir daí passou a unidade de medida dos tipos; é o sistema hoje usado em toda a Europa. O sistema Didot tem como unidades o cícero e o ponto. Um cícero mede 12 pontos, um ponto mede 4,512 milímetros. (O sistema anglo-americano tem como unidades o pica e o ponto. Uma pica equivale a 11,33 pontos do sistema Didot.) Os caractéres passam a ter medidas invariáveis!

Introduziu, a partir de 1780, o papier vélin, que mandou fabricar em Annonay pela Oficina Johannot. Este papel velino já não exibe as linhas de rede das formas dos moldes; substitui o papel avergoado.

François-Ambroise Didot dispunha de uma fundição e de uma fábrica de papel. A sua produção incluiu uma colecção encomendada pelo conde de Artois e uma colecção de clássicos destinos à educação do delfim.

François-Ambroise Didot retirou-se dos negócios em 1789.

(4) Bibliografia sumária de consulta sobre a dinastia Didot:

Didot, Pierre. Épître sur les progrès de l’imprimerie, par Didot fils aîné. Paris: 1784. Fac-símile e tradução em: George, A. J. The Didot family. 1961.

Jammes, André. Les Didot: trois siècles de typographie et de bibliophilie, 1698 — 1998. Paris, 1998. Catálogo da exposição na Bibliothèque historique de la Ville de Paris e no Musée de l’Imprimerie, Lyon, 1998.


George, Albert J. The Didot family and the progress of printing: a brief review of the development and accomplishments of the house of Didot, with [...] translation of Épître sur les progrès de l’imprimerie, [...] by Pierre Didot. Syracuse (New York), 1961. Integra um fac-símile do texto do Épître sur les progrés de l’imprimerie de 1784. Heller, Stephen.

Sem comentários: