Manuscrito em leilão
Ao tomar conhecimento, infelizmente só hoje, do leilão que a empresa leiloeira francesa Le Breche & Associés vai realizar em Paris já amanhã – 18 de Dezembro – não resisti a escrever este apontamento sobre o mesmo.
Le Breche & Associés
É um leilão onde estará em praça um excepcional lote de manuscritos – e aqui estamos no último estadio da bibliofila (como diz um prezado amigo livreiro-antiquário e com quem concordo) – onde a sua grande qualidade bem como os punhos das personalidades que os escreveram tornam-no num acontecimento de inegável importância para o universo bibliófilo.
Apetece-me dizer que se trata dum leilão “simplesmente soberbo!”
O leilão decorrerá já amanhã 18 de Dezembro pelas 14 horas em Paris na SALLE VV 3 rue Rossini.
Foi preparado por SVV Le Breche & Associés emprsa leiloeira sediada na 7,Rue Cadet também de Paris. e-mail: lebrech.associes@neuf.fr
A peritagem pertence a: Thierry BODIN, 45 rue de l'Abbé Grégoire 75006 Paris Tél. 33 (0) 1 45 48 25 31 Fax 33 (0) 1 45 48 92 67 e-mail: lesautographes@wanadoo.fr
Todas as informações deverão ser solicitadas a: ARTLYS PATRIMOINE. E. BUFFETAUD - A. de MONTIGNY. 14 rue Cadet Paris 75009. Tel : 33 (0) 6 70 58 53 72 e-mail: artlys.patrimoine@gmail.com
A exposição tem lugar na Livraria do perito com marcação prévia: LIBRAIRIE LES AUTOGRAPHES. 45 rue de l'Abbé Grégoire 75006 Paris Tél. 33 (0) 1 45 48 25 31
Charles Montesquieu em 1728
(pintura anónima)
Château de Versailles
Na abertura do catálogo pode ler-se :
«Nous remercions chaleureusement la société Montesquieu pour avoir éclairé l'ensemble des écrits présentés, en communiquant en avant-première de nombreuses informations inédites, extraites du volume de la correspondance deMontesquieu, qui livre un commentaire approfondi de chacun des documents présents dans ce catalogue. Cet ouvrage, à paraître en 2013 chez ENS éditions et Classiques Garnier, constitue le tome XIX de l'édition critique des OEuvres complètes de Montesquieu, dirigée par P. Rétat et C. Volpilhac-Auger, dont les vingt-deux volumes (treize publiés à ce jour) renouvellent complètement l’oeuvre du philosophe. Nous remercions égalementMadame Catherine Volpilhac-Auger d'avoir bien voulu nous faire généreusement bénéficier de ses recherches.
Com efeito este catálogo abre com um conjunto de manuscritos da correspondência trocada por Charles-Louis de Secondat, barão de La Brède e de Montesquieu
Charles-Louis de Secondat, ou simplesmente Charles de Montesquieu, senhor de La Brède ou barão de Montesquieu nasceu no chatêau de La Brède, próximo a Bordéus, 18 de Janeiro de 1689 e faleceu em Paris a 10 de Fevereiro de 1755. Foi um político, filósofo e escritor francês. Ficou famoso pela sua Teoria da Separação dos Poderes, actualmente consagrada em muitas das modernas constituições internacionais.
Chatêau de La Brède
Aristocrata, filho de família nobre, nasceu no dia 18 de Janeiro de 1689 e cedo teve formação iluminista com padres oratorianos. Revelou-se um crítico severo e irónico da monarquia absolutista decadente, bem como do clero católico. Adquiriu sólidos conhecimentos humanísticos e jurídicos, mas também frequentou em Paris os círculos da boémia literária. Em 1714, entrou para o tribunal provincial de Bordéus, que presidiu de 1716 a 1726. Fez longas viagens pela Europa e, de 1729 a 1731, esteve na Inglaterra.
Proficiente escritor, concebeu livros importantes e influentes, como Cartas persas (1721), Considerações sobre as causas da grandeza dos romanos e de sua decadência (1734) e O Espírito das leis (1748), a sua mais famosa obra. Contribuiu também para a célebre Enciclopédia, juntamente com Diderot e D'Alembert.
Morreu em Paris, no dia 10 de Fevereiro de 1755.
Mas passemos a analisar alguns dos seus lotes.
13. Charles de Secondat, baron de La Brède et de MONTESQUIEU. L.A.S., Paris mercredi matin [septembre ? 1734, à Madame de TENCIN] ; 2 pages in-4. [CM 410]
BELLE LETTRE AU SUJET DE CRITIQUES DE SES CONSIDÉRATIONS SUR LES CAUSES DE LA GRANDEUR DES ROMAINS ET DE LEUR DÉCADENCE.
«Mille graces,Madame, sur tout du tittre que vous voulés me donner que jadore et que je cheriray toutte ma vie. L’animal qui a fait les refflections nest pas digne de manger de lavoine il est dans une ecurie à brouter du foin, il me critique sur des choses que je dis en faveur de la monarchie come si je parlois contre la monarchie, cest un idiot qui ne comprend rien et ne scait pas meme les choses les plus conües, il croit que je veux parler dit il du roy de Danemark où je parle du roy de Prusse, et il a fait cette belle decouverte sur ce que j’ay parlé du roy de Danemark en un autre endroit ce qui fait voir qu’il n’a aucune idée de lun ny de lautre. Il pourroit bien estre que je partirois pour la campagne. Dans ce cas j’attraperay Monsieur d’Argental avant de partir. Adieu, Madame. Mille graces de vos nouvelles et perpetuelles bontés et je vous prie de me croire avec le respect et l’attachement permettés moy de dire le plus tendre votre tres humble et tres obeissant serviteur »…
16. Charles de Secondat, baron de La Brède et de MONTESQUIEU. L.A., La Brède 17 décembre 1734, [au Président Jean BARBOT] ; 2 pages et demie in-4 (lég. mouill.). [CM 416]
BELLE LETTRE À SON AMI JEAN BARBOT (1695-1771, président à la Cour des Aides de Bordeaux, et directeur de l’Académie de Bordeaux).
«Je reçois vos beaux livres avec bien de la reconoissance mon cher president. Je vay monter dans ma bibliotheque pour vous envoyer les miens. Je vous renvoy la theorie des vaisseaux que j’ay deja et vous pourrés en faire plaisir a quelque autre».
Puis il évoque la candidature à l’Académie de Bordeaux de Paradis deMONCRIF (1687-1770), secrétaire du comte de Clermont et auteur de l’Histoire des chats (d’où l’orthographe Mongrife), et fait allusion à l’emprisonnement de CRÉBILLON fils à la suite de son roman Tanzaï et Néadarné : « Je ne serois pas faché que le compte de Clairmond eut disgracié Mongrife avant de nous en faire present quoy quil soit bon garçon il est encore trop plat pour nous. Il me semble que la porte du Parnasse est la meme que celle de la Bastille. Je croy que ce Crebillon fils est Macarty le cadet et Voltaire l’aîné ».
Il fait allusion à l’article du Mercure de France (novembre 1734) sur les Considérations sur les Romains : « Scachés que les louanges donées dans un Mercure ne dedomagent point des critiques faites sur le tabouret d’une duchesse surtout lors quelles sont aidées dun signe de la grosse teste de Navarre et dun air affectueux du visage affilé de la contesse ».
Puis il évoque les affaires de Bordeaux : la mort du premier président Gillet de La Caze, le sous-maire Joseph de SÉGUR, et l’Académie de Bordeaux : « Je ne crains point Segur parce que quand il verra pour lui un interest de six francs il fera ce que je voudray sur l’affaire des jurats. Jaime les ames basses a la folie. Je serois transporté de voir a La Brède notre president quoy quil en soit je le verray a Bordeaux. Pour la place d’assossié vous pouvés disposer de moy. Vous devriez bien en faire donner une au pere CASTEL le Cimbalum Mundi ».
Il termine : « Mon cher president tandis que je vivray je vous aimeray cest une chose qu’on ne doit pas dire à sa maitresse »…
Encontramos também um bom lote de manuscritos da correspondência de Georges Duval de Leyrit.
Georges Duval de Leyrit
Georges Duval de Leyrit nasceu a 7. De Agosto de 1715 (leHavre) e faleu em 9 de Abril de 1764. Foi membro do Conselho superior de Pondichéry, nomeado a 15 de Janeiro de 1741, Gouvernador de Pondichéry, nomeado a 14 de Março de 1754 até 1758, e finalmente Governador-geral da Companhia das Indias Francesas, da qual foi empregado.
51. Georges DUVAL DE LEYRIT (1717-1764) employé de la Compagnie française des Indes, gouverneur de Pondichéry. 22 L.S., 8 P.S., plus 4 pièces manuscrites jointes, Pondichéry 1759, la plupart aux syndics et directeurs de la COMPAGNIE DES INDES, dont 4 au « Comité secret » ; 154 pages in-fol., dont 9 cahiers liés d’un ruban rose ou bleu (3 documents avec mouill. et bord abîmé).
IMPORTANTE CORRESPONDANCE SUR LE SIÈGE MANQUÉ DEMADRAS, LES ERREURS ET FAUTES DE LALLY-TOLENDAL, ET LA DÉTRESSE MATÉRIELLE QUI POUSSE L’ARMÉE À LA MUTINERIE.
19 février. Rapport au Comité secret, insistant sur les erreurs de LALLY : ses hésitations qui ont retardé le départ pour Madras jusqu’à la saison des pluies ; sa décision d’emmener toute l’armée, laissant les possessions de la Compagnie sans défense contre les pilleurs noirs soutenus par des Anglais ; sa décision de ne pas s’assurer Chingelpet avant d’aller à Madras, ayant pour conséquence la coupure des communications entre Pondichéry et Madras ; l’impréparation des troupes, qui, néanmoins, eurent l’avantage lors d’une sortie de l’ennemi le 14 décembre ; la sous-estimation du nombre des ennemis du dehors ; la décision de faire feu alors que le Corps royal eût préféré attendre l’arrivée de munitions ; « la méfiance et la jalousie » de Lally pour BUSSY qui l’ont empêché d’adopter le projet de celui-ci, etc. Lally a « tout sacrifié » pour prendre Madras : les provinces du Nord, les possessions des côtes, toutes les munitions, plus de 80 officiers et on ne sait combien d’hommes. Il eût fallu employer la négociation autant que la force, et profiter de l’expérience et des connaissances de Bussy. Mais Lally « a conçu contre luy tant d’ombrage qu’il ne veut absolument faire aucun usage de sa bonne volonté. Il [Bussy] a fait jusqu’à present le service de brigadier au siège et s’y est distingué »…10 mars. Nouvelles de la levée du siège, le 17 février, après l’arrivée de renforts anglais. « Mr de LALLY a entamé à Arcatte quelques négociations avec les Marattes, et le fossédar de Velour : il demandoit à celui cy de l’argent, et vouloit engager les autres à se déclarer contre les anglais. Il paroît qu’il n’a reussi ny d’un côté ny d l’autre »… Leyrit l’a mis en garde contre l’entrée des Mahrattes dans la province, et il transmet toute leur correspondance: « Il est étrangement prévenu contreMr de BUSSY qu’il semble accuser de trahison. Accusation frivole […]. Il a voulu aussy en accuser Mrs les officiers du corps royal. Il ne sait sur qui rejetter le mauvais succès de son entreprise»…13 mars. Leyrit voit « avec peine » les soupçons qui éloignent Lally de toutes les personnes qui pourraient lui être utiles…30 avril. Bilan désastreux des affaires de la colonie, confié au Comité secret, deux mois après la levée du siège : état désavantageux des troupes françaises, découragement des officiers, manque de munitions, imprudences de LALLY ; défaite de CONFLANS dans le Nord ; embarquement de MORACIN, au lieu de Bussy, pour secourir Mazulipatam assiégée…Leyrit n’a rien pour rembourser LAW de ses secours aux familles de Chandernagor car « Mr de Lally s’empare pour son armée de touts ceux sur lesquels il peut mettre la main » (sont à ses ordres les nouveaux fermiers et le percepteur des revenus d’Arcate et des pays conquis), et pourtant il cherche à rendre Leyrit responsable de l’approvisionnement de Pondichéry et des places…BUSSY est « le seul qui puisse nous rétablir dans le nord » mais il voudrait partir… Leyrit transmet des copies ou extraits de lettres de ZIEGENBALQ, directeur pour la Compagnie de Danemark à Bengale, et LA BRETESCHE, conseiller, à propos des affaires de la Compagnie française à Bengale ; un état des officiers tués ou blessés pendant la campagne de Madras ; une lettre d’un officier à Bussy sur le siège de Mazulipatam… 21 juin. LALLY voulait chasser les ennemis de Cangivaron, mais son mouvement n’a occasionné que « quelques escarmouches où nous avons perdû une trentaine d’hommes »…Ils sont dans la misère, les troupes n’ont pas été payées depuis six ou sept mois ; les Anglais attendent deux escadres, dont celle de l’amiral POCOCK… 20 juillet et 18 août. Détails sur la défaite de Mazulipatam, mal défendue par CONFLANS ; DUROCHER DE LA PERRINE s’est tenu trop loin de la place pour faire diversion… Refus de SALABETZINGUE de livrer aux Anglais les quatre provinces… MORACIN s’est rendu maître de Chicacol… Détails sur la prise du fort de Thiagar, et nouvelles de la négociation deMAINVILLE pour engager NANDI RAJA à se joindre aux Français pour prendre Trichinapaly…Vive critique des décisions de LALLY concernant la régie des terres d’Arcate, et de son âpreté à s’emparer de tous les fonds pour payer ses troupes. BUSSY, « mécontent et dégouté », veut repasser en France par la première occasion… « La paix est aujourd’huy le remède le plus sur à nos maux »…Il joint deux mémoires qu’il a présentés au Conseil, contre la nomination de RAJAH-SAËB à la Nababie d’Arcate, et un extrait d’une lettre de LEVERRIER, chef à Surate, à propos de cette place…30 septembre. Si les craintes que le comte d’ACHÉ a pour son escadre ont précipité son départ, « je ne sais si la mésintelligence et l’animosité qui regnent entre lui et M. de Lally n’y ont pas aussi contribué »… Une lettre du même jour à Antoine DESFORGES-BOUCHER, gouverneur de l’île de France (Maurice), donne des détails sur le départ de D’ACHÉ (copie jointe). 11 octobre. Le comte d’ACHÉ a livré une troisième bataille navale, le 10 septembre : « combat indécis », on a manqué de peu de détruire l’escadre anglaise… L’arrivée de BUSSY à l’armée, avec des renforts, produira un bon effet, quelque mauvaise opinion que LALLY ait de lui, mais il ne faut pas se flatter qu’il puisse nous rendre la supériorité : « Le projet formé pour la destruction des Anglois est manqué »… Critiques d’erreurs militaires et diplomatiques de Lally, de son idée de billets de caisse, de sa nomination de RAHJA-SAËB nabab d’Arcate…Ils ont imposé sévèrement lesMalabars : « les plus riches ont été jettés dans des cachots […]. Tous les habitants seroient sortis de la ville et auroient été se réfugier chez les Paléagars, si M. de Lally n’eut pris des précautions pour les en empêcher. Ils se sont attroupés, ils ont fait entendre dans la ville leurs plaintes et leurs clameurs, ils ont fermé leurs boutiques et leurs bazards ; mais ce soulevement n’a point eû de suites ; deux potences dressées dans la ville et quelques menaçes ont soumis ce peuple docile et timide »…Lally, mal conseillé, a transformé nos amis en ennemis, et réduit nos possessions aux environs de Pondichéry et à la ville d’Arcate… D’ACHÉ s’obstine à mener son escadre à l’île de France, MORACIN n’a fait dans le Nord aucun progrès, LAW est acculé sans ressources à Choterpour, et Leyrit n’a plus une roupie…18 octobre. L’escadre du comte d’ACHÉ est partie le 1er octobre, malgré les protestations de Lally et du Conseil… Les Anglais ont été repoussés de Vandavachy, mais s’ils reçoivent des renforts, « ils seront beaucoup plus forts que nous par terre et par mer »… 23 octobre. Leyrit a épuisé ses ressources et son crédit pour seconder Lally dans ses opérations : « M. de LALLY ne m’a jamais rendu sur cela la justice que je méritois ; mais j’ai pour moy le suffrage du plus grand nombre des officiers de l’armée […]. J’espère que la Compagnie voudra bien ne pas s’en rapporter aux plaintes vagues et indéterminées qu’il pourra lui faire »…Il rend compte de l’établissement de deux caisses particulières, dont Lally s’est réservé la distribution des lettres de change ; l’argent est si rare, et les billets de caisse si répandus, que l’on préfère des lettres de change à trois ans de vue… – Envoi d’un tableau des officiers des troupes de l’Inde au service de la Compagnie… 25 octobre. Compte rendu de la mutinerie de soldats à Vandavachy, à commencer par le régiment de Lorraine : « ces troupes se sont emparé de l’artillerie et de toutes les munitions et ont entraisné avec elles le bataillon de l’Inde que les officiers avoient fait mettre en bataille et contre lequel elles ont pointé leurs canons »… Retirés au camp que les Anglais avaient quitté il y a peu de jours, ils ont résisté aux tentatives de leurs officiers pour les détourner de leur résolution. « On leur avoit rapporté que Mr de LALLY devoit s’embarquer sur un des vaisseaux qui étoient en rade et qu’il emportoit avec luy cinq millions, ils disoient qu’il avoit été débarqué huit cent mille roupies de l’escadre et pour huit cent mille livres de diamants, qu’on avoit retiré de la taxe que l’on avoit fait sur les habitans malabars des sommes considérables et qu’enfin on ne devoit point manquer d’argent pour les payer »…À Pondichéry, les particuliers durent envoyer leur argenterie à la monnaie pour en faire des roupies, et M. de FUMEL, major-général de l’armée, fut dépêché au camp des révoltés… Leyrit rappelle ses fréquents augures d’une ruine prochaine. « Les fonds que Mr de Lally parvient à se procurer aujourd’huy par des moyens forcés et extraordinaires ne font que la differer de quelque tems »… 11 novembre. Révolte à Arcate, où il y avait 4 compagnies de grenadiers, dont une de Lorraine, une de Lally et deux de l’Inde, qui n’avaient pas pris part à la première et qui ont considéré que leur demi-mois de paye était non un acompte sur les six mois dus mais une gratification : ils « ont voulu faire feu sur leurs officiers qui ont été obligés de se soustraire à leur fureur »… Exposé des mouvements de troupes de Vandavachy et Thiagar à Arcate, et de la jonction projetée avec l’armée de BASSALETZINGUE, que doit amener BUSSY ; estimation des forces en présence ; nouvelles de mouvements de vaisseaux anglais et hollandais... Cette lettre figure en 2 exemplaires, dont un en partie chiffré. 12 et 15 décembre. On apprend que BUSSY doit incessamment arriver à Arcate avec 2000 Cipayes et 700 à 800 cavaliers, mais qu’il n’a pu déterminer BASSALETZINGUE à venir. La division de nos forces « contre toutes les regles de la prudence » a permis aux ennemis de dévaster une grande partie des terres dont les revenus paient les troupes, leur subsistance etc. « La prise de Chéringham ne nous dédomagera pas de cette perte »… – Nouvelle de la prise de Carangouly. « Les ennemis se rassemblent à Vandavachy et nous à Arcate dont ils ont levé le siege à l’approche deMr de BUSSY, qui doit incessament se mettre en campagne pour chasser l’ennemy au-dela du Paler »… Cependant les troupes blanches paraissent « déterminées à ne point marcher si on ne leur paye ce qui leur est dû jusqu’à ce jour »… LALLY a obtenu 8 à 10 000 hommes grâce à une négociation avec MORARAO, mais leur soldemontera à 80 000 roupies par mois…20 décembre. Envoi de l’extrait d’une lettre d’ANQUETIL DE BRIANCOURT, de Surate, sur la prise de navires anglais par des vaisseaux français : « Bombay est dans des trances inexprimables. Suratte quoyque tout aux Anglois couve un feu qui causera une incendie à la premiere etincelle françoise »… Plus l’extrait d’une lettre de LOUET, commandant de Mahé : plaintes que Lally n’ait jamais répondu à ses questions concernant la neutralité, nouvelle de l’arrivée de l’escadre de POCOCK, et écho d’un équipage français assassiné par des cafres achetés à Goa…30 décembre. À Bengale les Anglais seraient déterminés à s’opposer au débarquement des troupes que les Hollandais ont envoyées dans le Gange ; ces derniers comptent sur les dispositions des Maures. « Tous les anglais qui étoient a Négeaille ont été massacrés par les Brâmas »… Etc. ON JOINT un résumé (« extrait ») de la lettre du 20 juillet, un « Précis » de 4 autres (10 pp. in-fol.), et un état des vaisseaux anglais engagés en Inde en 1759-1760 (1 p. in-fol.).
Lally-Tollendal pendant le siège de Pondichéry en 1760
Paul Philipotteaux (1846-1923)
Thomas Arthur, barão de Tollendal, conde de Lally, chamado «Lally-Tollendal», baptizado a 13 de Janeiro de 1702 à Romans foi executado na praça de Grève, em Paris, a 9 de Maio de 1766, era um militar e alto funcionário francês de origem irlandesa.
57. Thomas-Arthur de LALLY-TOLENDAL. Copies anciennes de 2 mémoires et 6 lettres, Saint-Pétersbourg 1738, au cardinal de FLEURY ; 68 pages in-fol., dont 3 cahiers liés d’un ruban bleu.
Mémoires et lettres adressés au ministre par Lally, chargé d’une mission secrète en Russie pour susciter des partisans en faveur du « Vieux Prétendant », Jacques STUART, dit Jacques III. Le tout est conservé sous une chemise titrée par le fils de Lally : « 1738. Mémoires envoyés de Russie au Cardinal de Fleury par le général Lally alors Capitaine de grenadiers dans le Régiment de son cousin Lord Dillon, dont son père Sir Gerard Lally était Colonel Commandant Brigadier des armées du Roi &c ». [Paris ?]. Ayant reçu un brevet de lieutenant pour le frère du maréchal LACY, il a représenté à AMELOT qu’il croyait pouvoir rendre quelques services à l’État si S.E. jugeait à propos qu’il fît le voyage de Russie. Il expose les facilités dont il jouirait, et se recommande de MM. de Bellisle et de Chavigny… Saint-Pétersbourg 5/16 mars 1738. Arrivé avec une lettre du feld-maréchal Lacy pour le comte d’Osterman, ce dernier l’a fait admettre à baiser la main de S.M.I. [ANNE Ière], et l’a présenté au duc de COURLANDE [Ernst Johann von BIRON] à qui il fait sa cour… – Il demande des instructions, rappelle qu’il a entrepris ce voyage « uniquement par zèle pour le service du Roi », et à ses frais, et soumet un projet de lettre au duc de Courlande…– Ce n’est pas OSTERMANN qui l’a recommandé à la cour de Russie, mais l’amiral GORDON, qui en avait ordre du chevalier de Saint-George [Jacques III]. Aperçus de ses conversations avec le duc de Courlande, à qui il a fait savoir « comme par hazard », que le cardinal ne serait pas fâché de connaître ses sentiments pour lui…Paris 26 septembre 1738. Rapport sur la situation précaire du favori de la Czarine, si celle-ci meurt : le duc de Courlande a « desobligé la Russie », a diverti des sommes considérables, « et Dieu sait le parti que cette nation lui feroit »…Courlande cherche l’appui d’une puissance européenne, mais ne peut rien entreprendre tant que la guerre durera, et il sait que la France seule peut la terminer… – Réflexions sur l’interêt de « liaisons » avec la Russie : le commerce, et le détachement de la cour de Saint-Pétersbourg de celle de de celle de Vienne…
Mémoire (24 pages) préconisant de profiter de la guerre entre la Porte et la Russie pour faire contracter des obligations à la Russie. « Quand la Russie voudra étendre ses limites, rétablir sa marine, ou augmenter son commerce elle sera toujours obligée de rechercher l’alliance de la France. Pierre I qui connoissoit ses vrais interets n’a jamais perdu cette idée de vue »… Un second mémoire (24 pages) analyse la situation politique, administrative et financière de la Russie : il est question de l’impératrice Anne, du duc de Courlande, du gouvernement, des finances (revenus et dépenses), de son armée de terre et de sa marine…« La force principale de la Russie consiste dans 90,000 hommes de bonnes troupes bien disciplinées, qui font la guerre depuis 38 années sans interruption ; la cour néglige tout le reste, donne son unique attention à l’entretien de cette armée »…
Gérard de Lally-Tollendal.
Quadro de Jean-Baptiste-Claude Robin (1787)
Temos também manuscritos de seu filho Trophime-Gérard, conde de Lally, barão de Tollendal, e depois marquês de Lally-Tollendal, mais conecido pelo nome de Gérard de Lally-Tollendal, nasceu a 5 de março de 1751 em Paris onde faleceu a 11 março de 1830. Foi um político e homem de letras francês.
84. Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL.MANUSCRITS autographes pour un Abrégé du procès ; 51 pages in-fol. ou in-4.
MANUSCRITS POUR UN ABRÉGÉ DE L’HISTOIRE DES PROCÈS DU GÉNÉRAL LALLY, D’ABORD DEVANT LE PARLEMENT DE PARIS, ENSUITE EN RÉVISION DEVANT LES PARLEMENTS DE BRETAGNE, PUIS DE BOURGOGNE.
Des suppressions réalisées ou envisagées, et des indications de mise en pages en colonnes, attestent que l’auteur cherchait à tenir sa narration dans des bornes prescrites. Environ la moitié de l’ensemble forme une relation de l’instruction et duprocès du Châtelet (1763-1766) ; trois versions existent du dénouement, mettant en scène un Louis XV mpuissant devant le verdict. Un autre fragment raconte la cassation de cet arrêt par le Conseil d’État, et le renvoi du procès à Rouen « pour y être non seulement jugé, mais instruit » (1778), procédure suivie d’une nouvelle condamnation, d’une nouvelle cassation et d’un renvoi de l’affaire à Dijon (1780). Il existe trois autres versions du début de ce fragment, ainsi qu’une page de souvenirs personnels du choc qu’eut l’écolier, en apprenant l’exécution imminente de son père. Citons ce fragment dépeignant Trophime, à Rouen, face aux manoeuvres de DUVAL D’ÉPRÉMESNIL : « Le fils qui défendait son père victime d’un meurtre judiciaire fut couvert des applaudissemens du public, et le neveu d’un oncle mort tranquillement dans son lit, après avoir été le dénonciateur acharné de la victime, recueillit des marques non moins énergiques de l’indignation publique. Un arrêt rendu sur les conclusions de M. l’avocat general Grécourt fut lu à l’audience pour défendre les applaudissemens & les huées. Dans le cours meme de cette audience,Mr d’Epremesnil, en ayant recueilli plus qu’à l’ordinaire, se tourna vers le public, et lui dit avec un regard & un ton offensant : je croyais que la Cour avait rendu un arrêt. Le public répondit par des huées plus fortes que jamais »... Etc.
Voltaire também está presente neste precioso leilão.
Portrait de Voltaire, (détail)
Quadro a óleo de M.- Quentin de La Tour (1704 – 1788)
(cerca de 1736)
Institution: Château de Voltaire
François Marie Arouet, mais conhecido como Voltaire nasceu em Paris a 21 de Novembro de 1694 e aqui faleceu em 30 de Maio de 1778. Foi um escritor, ensaísta, deísta e filósofo iluminista francês.
Conhecido pela sua perspicácia e espirituosidade na defesa das liberdades civis, inclusive liberdade religiosa e livre comércio. É uma dentre muitas figuras do Iluminismo cujas obras e ideias influenciaram pensadores importantes tanto da Revolução Francesa quanto da Americana. Escritor prolífico, Voltaire produziu cerca de 70 obras em quase todas as formas literárias, assinando peças de teatro, poemas, romances, ensaios, obras científicas e históricas, mais de 20 mil cartas e mais de 2 mil livros e panfletos.
Foi um defensor aberto da reforma social apesar das rígidas leis de censura e severas punições para quem as quebrasse. Um polemista satírico, usou frequentemente suas obras para criticar a Igreja Católica e as instituições francesas do seu tempo. Ficou conhecido por dirigir duras críticas aos reis absolutistas e aos privilégios do clero e da nobreza. Por dizer o que pensava, foi preso duas vezes e, para escapar a uma nova prisão, refugiou-se na Inglaterra. Durante os três anos em que permaneceu naquele país, conheceu e passou a admirar as ideias políticas de John Locke.
Comprometido intelectualmente no serviço da verdade e da justiça, tomou sózinho e servindo-se apenas da sua imensa fama, a defesa das vítimas de intolerância religiosa e arbitrária em casos que ele tornou célebres (Calas, Sirven, chevalier de La Barre, conde de Lally).
Portrait de Jeanne-Louise-Henriette Campan
Óleo sobre tela de Joseph Boze (1745–1826)
Château de Versailles
Temos ainda correspondência de Jeanne Louise Henriette Genet Campan, de seu nome de solteira Henriette Genet, nasceu a 2 de Outubro de 1752 em Paris e morreu a 16 de Março de 1822 em Mantes, foi uma educadora francesa.
105. Jeanne Louise Genet, Madame CAMPAN. L.A. et P.A.S. « G.C. », 19 juin v.s. et 1er messidor IV [19 juin 1796, au comte Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL] ; 1 page et demie in-4 avec adresse « Au papa d’Eliza », et 1 page in-4 en partie imprimée à en-tête Maison d’Éducation de la Citoyenne Campan.
BULLETIN MENSUEL D’ÉLISABETH DE LALLY-TOLENDAL, À L’ÂGE DE NEUF ANS ET DEMI.
Eliza fait jouir Mme Campan du plaisir de veiller à son éducation. « Elle vous feroit déjà plaisir à entendre sur le piano. Ses petis airs sont très correctement exécutés, elle danse avec légereté et précision, ses cahiers d’écriture sont parfaitement bien, je suis même fachée que la maîtresse ait cru nécessaire de lui faire des lignes dans la lettre que je vous adresse et dans la quelle vous remarquerez d’excellentes lettres, il est vrai que j’ai attaché à ma maison le meilleur maître d’écriture que nous ayons en France. – Les succès dans mon établissement passent ce que j’osois en attendre, il me vient tous les jours des demandes pour des places, nos malheurs ont forcé tant de parens à négliger l’éducation de leurs enfans, qu’au moment où on commence à pouvoir s’en occuper tout le monde en paroît altéré »… Bulletin mensuel : « Douceur, Soumission, très douce, et très soumise. Exactitude aux devoirs, fort exacte. Propreté, Ordre, assés rangée. Écriture, Lecture & Orthographe, parfaitement bien. Dessein, assés bien. Géographie, Calculs & Sphère, le maître en est content. Anglois, Italien, l’anglois fort bien. Harpe, Piano-Forte, le piano très bien, beaucoup de progrès. Ouvrages à l’aiguille, pas mal. Danse, très bien»…
Portrait de Gilbert Motier, marquis de La Fayette,
en uniforme de lieutenant-général de 1791,
Quadro a óleo de Joseph-Désiré Court em 1834
153. Marie-Joseph de LAFAYETTE. L.A.S., La Grange 27 juin [1833], à la marquise d’AUX (née Élisabeth de LALLY-TOLENDAL) ; 1 page in-4, adresse.
SUR LA MORT DU MARQUIS DE LALLY-TOLENDAL. « Quelqu’ancienne que soit déjà la perte de mon excellent ami […], elle n’a pas cessé d’être présente à mes tendres regrets et à tous les souvenirs de ma vie. J’ai été profondément touché d’apprendre que dans ses dernières volontés comme dans notre longue carrière il m’avait continué cette affection dont aux époques les plus critiques et pour lui et pour moi, d’après les dissentiments politiques qu’il rappelle d’une manière si aimable, j’avais reçu tant de preuves aussi dignes de la bonté de son coeur que de la noblesse de son caractère. Le sentiment était bien réciproque. Nous nous aimions pour nous-mêmes et dans les objets de notre commune tendresse. Vous jugés avec quel culte de reconnaissance et d’amitié je conserverai les précieux présents qu’il m’a destinés. Je suis bien sensible au souvenir que vous gardés de nos si intimes rapports dans vos premières années, et aux expressions de l’attachement et de voeux mutuels qui uniront toujours à vous la famille de la Grange »…
E para terminar faço referência a este manuscrito ostentando o brasão da família de Lally.
155. Famille de LALLY. MANUSCRIT AVEC ARMOIRIES PEINTES, Genealogy of the house of Lally, [fin XVIIIe s.] ; cahier grand in-fol. de 29 pages (dont 21 illustrées), couverture (un peu fatiguée) de papier marbré, lié d’un ruban blanc.
BEAU MANUSCRIT HÉRALDIQUE ET GÉNÉALOGIQUE, illustré de nombreux blasons, armoiries peintes, arbres généalogiques, médailles, casques et mitres, copie de la généalogie (voir n° 141) de la maison ancienne et illustre d’O’Maolala, depuis O’Mullally ou Lally, du royaume d’Irlande, établie d’après des manuscrits, registres, archives et annales, et certifiée en 1777 par William Hankins Ulster, héraut d’armes d’Irlande, depuis le Xe siècle jusqu’à Trophime-Gérard, comte Lally de Tolendal, capitaine de cuirassiers dans les Mousquetaires de S.M.T.C. L’article consacré à son père, Thomas-Arthur, est inhabituellement court et ne mentionne pas sa fin : colonel du régiment irlandais de Lally, lieutenant général et inspecteur général des armées de France, grand’croix de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, commissaire du Roi et commandant en chef de S.M.T.C. en Inde…
Lecture de la tragédie de l'orphelin de la Chine de Voltaire dans le salon de madame Geoffrin
Oléo sobre tela de Anicet Charles Gabriel Lemonnier (1743–1824)
Musée national du Château de Malmaison (1)
Apesar do muito que disse e escrevi, muitos personagens ficaram por referir, caso de manuscritos de alguns reis de França, e muitos lotes por apresentar, mas para isso aí está o excepcional catálogo para poderem ler atentamente, pois os documentos nele incluidos são uma fonte inesgotável de informações para a história do pensamento e dos acontecimentos políticos do Iluminismo/Siècle des Lumières.
Boa leitura.
Para todos aqueles que quiserem consultar o resultado final de venda dos diversos lotes, o que infelizmente não disponibilizado entre nós, podem aceder aqui.
Saudações bibliófilas
(1) Français: À l'arrière-plan, de gauche à droite figurent Gresset, Marivaux, Marmontel, Vien, Thomas, La Condamine, l'abbé Raynal, Rousseau, Rameau, Mlle Clairon, Hénault, le duc de Choiseul, la statue de Voltaire [dont on lit "l'Orphelin de la Chine"], d'Argental, Saint-Lambert, Bouchardon, Soufflot, Danville, le comte de Caylus, Bartolomeo de Felice, Quesnay, Diderot, le baron de l'Aune Turgot, Malesherbes, le marcéhal de Richelieu, plus loin : Maupertuis, Mairan, d'Aguesseau, Clairaut le secrétaire de l'Académie enfin. Au premier rang, de droite à gauche, devant Clairaut : Montesquieu, la comtesse d'Houdetot, Vernet, Fontenelle, Mme Geoffrin, le prince de Conti, la duchesse d'Anville, le duc de Nivernais, Bernis, Crébillon, Piron, Duclos, Helvétius, Vanloo, d'Alembert derrière le bureau, Lekain en train de lire, plus à gauche Mlle de Lespinasse, Mme du Bocage, Réaumur, Mme de Graffigny, Condillac, tout à gauche Jussieu, devant lui Daubenton, et enfin Buffon.
English: The picture shows a gathering of distinguished guests in the drawing-room of French hostess Marie-Thérèse Rodet Geoffrin (1699-1777) who is seated on the right. There is a bust of Voltaire in the background.
Signature et date en bas à gauche : Lemonnier/f. 1812.
Uf, unos manuscritoa de Montesquieu... los poderes de mi Estado empiezan a removerse sólo con verlos
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