sexta-feira, 22 de maio de 2009

Conversa bibliófila: bibliofilia e bibliomania


LARGUIER, Leo – “Petites Histoires pour Bibliophiles”
Paris, Editions Fournier, 1944
Brochado. In 8, 58 (3 fls.). Com Frontispício de Roger Parry.
Uma dos 840 exemplares em papel Velin (n.º 463) (1)


Proponho-vos hoje mais um momento de reflexão sobre a bibliofilia e a bibliomania, e para isso vou servir-me dum pequeno livro. LARGUIER, Leo – “Petites Histoires pour Bibliophiles”, que li e reli, sempre com agrado, e onde encontrei alguns apontamentos que me fizeram meditar neste problema complexo.
Propositadamente não traduzi os trechos referidos, porque, pessoalmente, gosto mais de ler sempre que possível na língua original, e, em segundo lugar, em atenção para com os leitores franceses, para os quais o “Google Traduction” dá uma tradução extremamente bizarra do português para o francês (experimentem...)

O autor, depois de explicar o significado etimológico destes dois termos, começa por fazer a destrinça entre bibliómano e bibliófilo::

La différence est énorme!
Le bibliophile aime les livres à sa façon et il n’aime pas tous les livres.
Celui-ci n’admet que les Romantiques sur ses rayons, et celui-là ne tolère que les illustrés du XVIII siècle. Tel se croirait déshonoré si ses livres modernes sur grand papier étaient reliés. Il lui faut des ouvrages brochés dans des cartonnages et des boites.
Cet autre ne s’attache qu’à certains auteurs. Il en a rassemblé toutes, les éditions depuis la première, mais, si une seul lui manque, sa vie est empoisonnée.
Le bibliophile n’a point l’amour généreux. Il me fait penser à l’ami des chats qui déteste les chiens, car les amis des bêtes ne chérissent qu’une espèce ou deux.
Amateurs de livres et amateurs de curiosités se ressemble !
*******
Quand un vieux bouquin lui échappe, raflé par un ennemi, la vie ne vaut pas d’être vécue.
Il se retourne sur son grabat. L’insomnie le tient, déformant toutes ses pensées.
*******
Un ami me parlait dernièrement d’un bonhomme qu’il avait aperçu seulement chez les plus modestes bouquinistes. Il était rugueux et distant. On ne savait pas grand’ chose de lui. Il vivait dans une villa de la proche banlieue où il rapportait chaque soir deux ou trois paquets de livres.
Lorsqu’il mourut, ses héritiers trouvèrent presque tous les paquets intacts.
Il n’en avait pas coupé les ficelles. La chasse seule le passionnait et il m remisait les pièces abattues, se réservant sans doute de les classer un jour. Il y en avait dix mille.
Le bibliophile – et, depuis 1920, cela arrive souvent – peut ne collectionner que des livres modernes mais pour le bibliomane l’imprimerie commence à Gutenberg et finit vers 1878.

Gravura da Capa

Mais adiante conta um episódio, que nos aconteceu a quase todos nós, infelizmente sem termos a sorte do preço pago pelo felizardo!:

Avec beaucoup de savoir, de ténacité et de goût. Il faut un peu d’argent et un peu de chance.
Je soupe à un ami, le médecin général Lascoutx dont la bibliothèque est parmi les plus belles que l’on connaisse.
Un soir, il s’entretenait avec un libraire d’’un introuvable bouquin qu’aucun des deux n’avait vu : «La Sonde de la Conscience ».
Le lendemain, le docteur Lascoutx, passant par hasard devant la boutique de Gougy, entra, regarda quelques volumes jetés les uns sur les autres et dont on ne lisait pas les titres.
Le premier qu’il tira et qu’il emporta pour une trentaine de francs était la « Sonde de la Conscience » !


Frontispício de Roger Parry


Como já referi num artigo anterior, também a bibliofilia tem as suas modas: o que já foi muito procurado, pode já não o ser e, inversamente, aquilo que se podia comprar a preços quase simbólicos valorizou-se muito pela sua procura actual.

Il faut en bibliophilie, come en peinture, se méfier des modes, et l’amateur qui s’offre la première édition de la « Dame aux Camélias », sur petit papier, en demi-reliure de cabinet de lecture, pour 18.000 francs n’en aura peut-être pas dans quelques années pour son argent.
Il faut se méfier des valeurs cotées, du baromètre des Bourses et se dire que la baisse peut suivre la hausse !


E para terminar este último, mas interessante, epigrama :

Je connais des gens qui croient avoir mis tout au point quand ils ont cette basse plaisanterie de commis-voyageur, l’épigramme de Pons de Verdun sur les amis des livres :
« C’est elle…Dieux que je suis aise !
Oui... c’est…la bonne édition,
Voilà bien, pages neuf et seize,
Les deux fautes d’impression
Qui ne sont pas dans la mauvaise »

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(1)Table de matières

Bibliophiles et bibliomanes
Les Notes effacées
La Boite vide
La Trouvaille
Cuisine, Musique et Littérature
En flânant le long des quais
La Tombe
La bibliothèque du cordonnier de village

Obrigado pela vossa leitura paciente e pelos comentários.
Boas reflexões para o fim-de-semana (mas desfrutem-no primeiro...)
Saudações bibliófilas.


2 comentários:

  1. Los libros sobre bibliofilia son siempre curiosos, hablan de nuestra pasión, y como se aprecia en esta edición francesa la bibliofilia es intemporal y muchas de las mismas circunstancias y anecdotas se repiten a través de los tiempos.

    Saludos bibliófilos

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  2. Amigo Rui:

    Artículos muy interesantes. En Francia no solo hay gran tradición de bibliófilos sino también de textos acerca del día a día de ellos, de sus pesares, noticias y hasta de una cierta “filosofía de la bibliofilia”. En la Península Ibérica las publicaciones sobre bibliofilia son escasas. Recientemente hay una excepción, “LA pasión por los libros” de Francisco Mendoza que está en la línea de las publicaciones francesas que tratan sobre la “cotidianeidad y filosofía del bibliófilo”.

    Respecto al artículo que mencionas sobre la influencia de las modas en los libros es un hecho bien evidente y que hay considerar cuando uno forma su biblioteca. En el siglo XIX la pasión por las ediciones elzeviras fue extrema, pagándose sumas ingentes por algunas obras. Hoy un elzeviro puede conseguirse por 200 euros en Ebay. Ahora los libros de navegación son prohibitivos: basta recordar los 700,000 euros pagados por el “Arte de Navegar” de Pedro de Medina o los 200,000 euros de la “Suma geographica” de Enciso impreso en Sevilla. Dicen que si hay unos rusos que compran toda navegación al precio que sea…

    Saludos bibliófilos.

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